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Liturgie

Le Saint Temps du Carême selon le rite Latin

Qu’est-ce que le Carême?
Le Saint Temps du Carême commence le Mercredi des Cendres, et s’achève le jour de Pâques.
La Semaine Sainte – dernière semaine de Carême – qui commence avec le dimanche des Rameaux, commémore la Cène, la Passion et la mort du Christ sur la Croix. Le Samedi saint au soir et le dimanche de Pâques, les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ.

La durée du Carême – quarante jours sans compter les dimanches – fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements.

Un temps de conversion
Au désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. À sa suite, il ne s’agit pas de faire des efforts par nos propres forces humaines mais de laisser le Christ nous habiter pour faire sa volonté et nous laisser guider par l’Esprit.
Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le temps du Carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu.

Qu’est-ce que le jeûne?
Le jeûne nous permet de mieux connaître ce qui nous habite. Quels sont nos désirs les plus profonds? Le jeûne a pour but de donner soif et faim de Dieu et de sa parole. Il n’est pas seulement un geste de pénitence, mais aussi un geste de solidarité avec les pauvres et une invitation au partage et à l’aumône. C’est une privation volontaire de ce qui nous rassasie: un peu de nourriture peut-être, mais aussi de ces redoutables pièges à désir que sont le tabac, l’alcool, la télévision, l’ordinateur… Tout ce qui met notre vie sous la tyrannie de l’habitude et du besoin.

Le Saint Temps du Carême n’est pas un temps de tristesse, bien au contraire! Il s’agit de préparer la fête de Pâques c’est à dire de la Résurrection du Christ d’entre les morts, de la victoire de la vie sur la mort. Le renouveau de la prière, l’insistance sur le partage et l’entraînement à la maîtrise de soi, tout spécialement recommandés pour le temps du Carême, nous invitent à la joie. Toutes les démarches du Carême chrétien sont vécues dans une atmosphère de simplicité et de joyeuse espérance, afin de nous ouvrir au Seigneur Ressuscité qui apporte la lumière et le salut.

Qu’est-ce que le Mercredi des Cendres?
Le Mercredi des cendres, premier jour du Carême, est marqué par l’imposition des cendres : le prêtre dépose un peu de cendres sur le front de chaque fidèle, en signe de la fragilité de l’homme, mais aussi de l’espérance en la miséricorde de Dieu.
On trouve déjà le symbolisme des cendres dans l’Ancien Testament. Il évoque globalement la représentation du péché et la fragilité de l’être. On peut y lire que quand l’homme se recouvre de cendres, c’est qu’il veut montrer à Dieu qu’il reconnaît ses fautes. Par voie de conséquence, il demande à Dieu le pardon de ses péchés : il fait pénitence.

Un symbole de renaissance
Tous, nous faisons l’expérience du péché. Comment s’en dégager? Jésus nous apprend que nous serons victorieux du péché quand nous aurons appris par l’Evangile à remplacer le feu du mal par le feu de l’Amour. Car le feu qui brûle ce jour détruit d’abord mais, en même temps, ce feu éclaire, réchauffe, réconforte, guide et encourage.

La cendre est appliquée sur le front pour nous appeler plus clairement encore à la conversion, précisément par le chemin de l’humilité. La cendre, c’est ce qui reste quand le feu a détruit la matière dont il s’est emparé. Quand on constate qu’il y a des cendres, c’est qu’apparemment il ne reste plus rien de ce que le feu a détruit. C’est l’image de notre pauvreté. Mais les cendres peuvent aussi fertiliser la terre et la vie peut renaître sous les cendres.

Tout en le marquant, le prêtre dit au fidèle: «Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle». L’évangile de ce jour est un passage de saint Matthieu – chapitre 6, versets 1 à 6 et 16 à 18 – qui incite les fidèles à prier et agir, non pas de manière orgueilleuse et ostentatoire, mais dans le secret de leur cœur :

Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que te donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret; ton Père voit ce que tu fais en secret.
Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret. Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage; ainsi ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement du Père qui est présent dans le secret.

Comment vivre le Carême en famille?
Le Saint Temps du Carême est un temps Fort et important dans l’année liturgique. C’est l’occasion de préparer votre enfant à Pâques en lui expliquant ce que ce temps puis la Très Semaine Sainte et Pâques célèbrent.
Le Saint Temps du Carême est marqué par la prière, le partage et la pénitence.

1 - La prière
La prière peut être personnelle ou en famille. Pourquoi ne pas profiter du Carême pour acheter un petit livre de prière, découvrir de nouveaux chants, s’abonner à une revue de prière (Magnificat, Prions en Église…)? La prière du soir peut aussi être l’occasion de se pardonner mutuellement, y compris pour les parents!

2 - La pénitence et le partage
Le Carême est l’occasion de sensibiliser votre enfant à la solidarité par le don. On peut faire une action familiale comme se priver de dessert et remettre la somme économisée à une oeuvre choisie ensemble ou par exemple prendre un vélo plutôt que la voiture.

La pénitence, pour faire un effort sur soi-même, peut passer simplement par une bonne résolution personnelle. On peut également suggérer à l’enfant de faire un jeûne de jeux vidéo. Pour les plus grands, remplacer les heures passées sur les réseaux sociaux par une visite à quelqu’un et l’amener à réfléchir sur l’importance de la qualité des relations. Pourquoi ne pas exporter le jeu de «l’ange gardien» en engageant l’enfant à être attentif à un camarade de classe?

3 - Des outils pour le Carême
Pendant le Saint Temps du Carême, votre paroisse peut proposer des temps, des célébrations adaptées aux enfants pour les aider à comprendre ce temps particulier. Des magazines, Par exemple comme:
- Prions en Eglise junior.
- Magnificat junior.
- Notre vie Liturgique (dans l’Église Maronite)
- Etc…
Tous ces Magasines proposent également des parcours adaptés aux enfants en âge d’être au catéchisme; le magazine La Vie, lui, propose un article sur la façon d’expliquer le Carême aux enfants.

Pourquoi jeûner pendant le Saint Temps du Carême?
Jeûner c’est se priver momentanément de quelque chose qui nous est nécessaire ou très agréable pour se donner le temps de retrouver l’essentiel. Dans l’exemple du jeûne alimentaire, l’homme a besoin de nourriture sous peine de mourir de faim. Mais il peut choisir de ne pas se nourrir tout de suite. Avant que le manque de nourriture ne devienne une trop grande gêne, il a le temps de se rappeler que le repas nourrit son corps, comble son ventre, mais qu’il a d’autres besoins à combler. Jésus pendant ses 40 jours de jeûne au désert dit:
“Il est écrit que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui vient de la bouche de Dieu”.

Prendre Jésus au mot et imaginer des Paroles qui peuvent nourrir le coeur avant que la nourriture ne remplisse le ventre.

Prendre conscience de la chance que l’on a de pouvoir se nourrir quand d’autres dans le monde ont faim et prendre le temps d’un remerciement (c’est le sens de la prière du Benedicite, prière que l’on dit avant de se mettre à table).

Le Carême, chemin vers le baptême?
Durant le Saint Temps du Carême, les catéchumènes (adultes) se préparent au baptême à travers une démarche d’initiation par laquelle ils entrent progressivement dans la foi chrétienne et dans l’Église catholique. C’est le temps d’ultime préparation pour les futurs baptisés de la nuit Sainte de Pâques.
Leur accompagnement permet à la communauté chrétienne toute entière de redécouvrir le sens profond du Carême.

Les différents jalons du Carême des catéchumènes
L’appel décisif est une étape importante. Il a lieu le premier dimanche de Carême. Lors de cette célébration, le plus souvent à la cathédrale, l’évêque rassemble les catéchumènes avec la communauté. Chacun d’eux est appelé par son nom. L’évêque leur impose les mains pour que l’Esprit Saint les fortifie dans leur marche de nouveaux disciples. La présence de l’évêque signifie que c’est non seulement leur communauté paroissiale qui accueille les catéchumènes mais aussi l’Eglise dans son universalité.
Trois célébrations (appelées scrutins) ont lieu trois dimanches de suite. Ce sont des prières pour demander à Dieu de renforcer la conversion du cœur. Le prêtre impose les mains sur les catéchumènes en signe d’appel à l’Esprit de Dieu.


A Pâques, la célébration des baptêmes, notamment d’adultes mais aussi de jeunes et d’enfants, manifeste davantage le sens profond de cette grande fête chrétienne. C’est Jésus, le Christ qui, par sa mort et sa résurrection, ouvre le croyant à une nouvelle naissance pour vivre en Alliance avec Dieu. C’est le don du Christ qui est chemin, vérité et vie.

Qu’est-ce que la mi-Carême? Comme son nom l’indique, la mi-Carême marque la moitié du Carême, mais rien dans le calendrier liturgique n’indique cette mi-temps. Les oraisons du jour gardent la même tonalité que celles des jours qui l’entourent. « Que tes serviteurs se purifient dans la pénitence et s’appliquent à faire ce qui est bon… » dit l’oraison d’ouverture de la messe. Seule l’antienne d’ouverture porte la marque d’une joie particulière; celle de celui qui cherche le Seigneur de toute sa force. Ainsi est donné l’axe de la vraie joie, celle qui consiste à «imiter la charité du Christ qui a donné sa vie par amour pour le monde».

Alors pourquoi les crêpes, les bugnes et autres traditions culinaires festives viennent-elles agrémenter ce jour? La logique du bon sens économique! Le Carême est un temps de jeûne et les générations passées prenaient très au sérieux cet aspect particulier. Même les œufs étaient interdits. Mais les œufs ne se conservent guère plus de vingt jours, c’est-à-dire la moitié de quarante. C’est pour ne pas perdre cette denrée précieuse pour beaucoup, qu’on l’utilisait sous toutes les formes possibles.
De la même manière, c’est pour vider les réserves qu’on fait des crêpes pour le Mardi gras. Après la mi-Carême, on attend à nouveau vingt jours pour sortir, décorés de joie pascale, les œufs gardés en réserve.

À quoi cela sert-il de jeûner?
Partager, donner à ceux qui manquent, d’accord, c’est utile. Mais se priver de nourriture pour soi-même, en quoi est-ce vraiment utile? Pourquoi les chrétiens attachent-ils tant d’importance au jeûne?
Dans toutes les grandes expériences religieuses, le jeûne occupe une place importante. L’Ancien Testament classe le jeûne parmi les fondements de la spiritualité d’Israël: « Mieux vaut la prière avec le jeûne, et l’aumône avec la justice, que la richesse avec l’iniquité ». Le jeûne suppose une attitude de foi, d’humilité, de totale dépendance par rapport à Dieu. Le jeûne, inséparable de la prière et de la justice, est tourné surtout vers la conversion du coeur, sans laquelle il n’a aucun sens.

À la suite de Jésus
Poussé par l’Esprit, Jésus, avant de commencer sa mission publique, jeûna quarante jours en signe d’abandon confiant au dessein de son Père. Il donna ensuite des indications précises pour que chez ses disciples la pratique du jeûne ne se prête pas aux formes dévoyées d’ostentation et d’hypocrisie.
Fidèles à la tradition biblique, les Pères ont tenu le jeûne en grand honneur. Selon eux, la pratique du jeûne facilite l’ouverture de l’homme à une autre nourriture, celle de la Parole de Dieu et de l’accomplissement de la volonté du Père ; elle est en liaison étroite avec la prière, elle fortifie la vertu, elle suscite la miséricorde, elle implore le secours divin, elle conduit à la conversion du coeur. C’est de ce double point de vue — l’imploration de la grâce du Très-Haut et la profonde conversion intérieure — qu’il faut accueillir l’invitation au jeûne. En effet, sans l’aide du Seigneur, il sera impossible de trouver une solution aux situations dramatiques auxquelles le monde est confronté.

Liturgie

Icônes Carmélitaine

Vocation

Neuvaine

Prions avec Thérèse de Jésus

Rosario

Avec le Pape

Etude Bibliques

Prière et Méditation

Vive le Carmel

Chemin de Croix (Via Crucis)

Homélie

Chapelet du Saint Esprit