Fondatrice et aspect charismatique
Ecrit par les Carmélites de Ste Thérèse de Jésus – Fanar
Thérèse Manetti, familièrement appelée Bettina, est née à Campi Bis Enzio, près de Florence, le 2 Mars 1846. A l’âge de trois ans, elle perd son père. Cet événement marque profondément la vie de la famille, de même le caractère de la petite Thérèse: elle sera forte et volitive aussi tant qu’ouverte et généreuse. La force dans l’épreuve, l’expérience de la pauvreté, l’abandon à la Providence, le sens du sacrifice… sont les attitudes que Thérèse apprend dès son jeune âge, surtout grâce à l’exemple et à l’éducation de sa mère, femme forte et de profonde foi.
Après une adolescence dégagée et vivace, captivante même dans la façon de se vêtir et de se proposer, à 19 ans elle avertit l’appel de Dieu à le suivre radicalement. Elle se consacre alors au Seigneur, fascinée par la spiritualité carmélitaine.
Dans la tradition des Écritures, la montagne et la solitude sont des endroits propices à la prière contemplative et à la rencontre du Dieu vivant. Le Mont Carmel est une chaîne montueuse du nord de la Terre Sainte qui côtoie la Mer Méditerranée. Dans la Bible, elle est indiquée comme lieu et symbole de beauté particulière, d’alliance et de conjugalité. Ces thèmes ont été approfondis progressivement jusqu’à faire considérer la Sainte Vierge comme Dame (Reine) du Carmel. De très anciennes traditions, considérant le prophète Elie comme fondateur de la vie monastique, font du Carmel un lieu préféré de moines et d’ermites qui se retirent du monde pour rencontrer Dieu. La tradition rapporte que des ermites se nommant "Frères de la bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel" vécurent sur le Mont Carmel. Ils construisirent une chapelle et demandèrent une règle de vie au patriarche de Jérusalem. C'est ainsi, à la fin du XIIème siècle, en 1214, naquît l’ordre carmélitain et se répandit très vite en Europe occidentale où, sans perdre leur vocation contemplative, les frères commencèrent à faire de l'apostolat.
Suivant la réforme du Carmel thérésien, en 1874 avec deux compagnes Bettina se transfère dans une maisonnette sous la digue du fleuve Bis Enzio. C’est le début de l’Ordre des Sœurs Carmélites de Ste. Thérèse de Jésus (d’Avila) – Florence. La passion de Bettina pour le Christ, adoré dans l’Eucharistie et servi dans les frères, la mène à fonder d’autres maisons dans le reste de l’Italie et en terre de mission: Liban, Terre Sainte, Brésil, République Chèque, l’Égypte s’ouvrant ainsi aux besoins de tout temps et de tout lieu.
C’est la soif ardente de voir Jésus, de l’aimer, de l’adorer et de le servir, qui donne à Bettina un élan missionnaire. Mais c’est devant l’Eucharistie, où elle peut «voir Dieu», qu’elle découvre sa véritable vocation. Avant de répondre à l’appel de la mission, elle donne vie à l’adoration perpétuelle du Saint Sacrement, en 1902 à Florence, comme source et fondement de chaque entreprise apostolique. Le mystère pascal, elle l’a vécu pleinement, dans son esprit et dans sa chair. C’est l’expérience du Christ crucifié à travers les diverses épreuves qu’elle a endurées avec joie et soumission totale à la volonté de Dieu. C’est à cet esprit qu’elle forma ses filles spirituelles.
MESSAGE DE LA BIENHEUREUSE THÉRÈSE-MARIE DE LA CROIX AU MONDE CONTEMPORAIN ET AUX LIBANAIS:
Dans notre monde :
Matérialiste à outrance, indifférent aux valeurs les plus nobles, effrontément individualiste.
“ B E T T I N A ”, THÉRÈSE -MARIE DE LA CROIX incarne un modèle de foi en un Dieu transcendant à travers la CROIX et l’EUCHARISTIE, un modèle d’ouverture à tous les autres, surtout aux plus démunis.
• Met en évidence la nécessité:
De l’accueil
De la disponibilité
De la simplicité
De la justice
De l’honnêteté
De la compréhension
De la JOIE de vivre.
• Prouve par sa vie et son expérience que l’amour défectueux et égoïste est La source:
De toutes les divisions.
De toutes les séparations.
• Démontre que:
La pauvreté matérielle est une chance quand elle est transfigurée en indigence spirituelle ou besoin de Dieu.
Pour être bénie et sauvée, la richesse matérielle doit être assumée par la pauvreté intérieure.
• Réalise une vie joyeuse qui pousse le Pape Jean Paul II à la proclamer: Apôtre de la J O I E
Au Liban:
Son message de Sainteté, de la Croix joyeuse et glorieuse, est bien accueilli par les églises chrétiennes.
Sa foi en un Dieu transcendant qui se conjugue bien avec une présence intime et vivifiante, est bien accueillie et comprise par les communautés non-chrétiennes.
Aux jeunes:
THÉRÈSE-MARIE DE LA CROIX, “ BETTINA ” apparaît:
* Comme une fille courageuse qui a fait son choix à 19 ans.
* Comme un IDEAL DE VIE qui répond à leurs aspirations.
Aux femmes:
Elle apparaît:
* Comme libérée et libérant.
* Une Sœur Vierge mais féconde.
Nous sommes tous appelés à:
V I V R E cet amour qu’elle a vécu.
C O M P R E N D R E que dans la tempête de la vie, seuls ceux qui se confient totalement au Dieu d’Amour.