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Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face
  • Rosario

Et Dieu convertit le cœur de Thérèse de l’Enfant Jésus (1)
Ecrit par P. Jean Abdo OCD

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus est largement connue comme étant la sainte qui a enseigné au monde la "petite voie de l’enfance spirituelle", qui a souvent parlé de la nécessité de se faire petits devant Dieu et qui a trouvé "une voie droite, très courte, une petite voie toute nouvelle pour aller au ciel". (Ms. C, 3r 17)

Sainte Thérèse désireuse de sainteté, l’accéda tout en restant jeune d’esprit et d’âge et surtout tout en gardant un cœur d’enfant. Elle n’a pas eu peur de rejeter fermement la foi des sages et intelligents, les traités compliqués, où la foi semble être réservée aux théologiens et à quelques élus, tout ça ne l’intéressait pas. Sa façon à elle d'atteindre le ciel est la voie de la simplicité, la manière des cœurs purs : les cœurs des enfants.

« Je veux t'aimer comme un petit enfant » (PN 36/3) dit-elle.

Sainte Thérèse ne se lasse jamais de répéter que la Bonne Nouvelle est révélée aux enfants et que la Parole de Dieu donne la sagesse aux simples. Pour cela, et par son grand amour pour son Bon-Dieu (comme elle l’appelle toujours dans ses écrits), Sainte Thérèse offrit alors son petit cœur à son Créateur et lui laissa le rôle de l’instruire.

Et comme tout enfant de Dieu qui est dépouillé de tout et pour sa grande humilité elle reçoit un don du Père. Un don d’un Dieu qui est tout. Elle s’est laissé pénétrer par la grâce, laissant Dieu agir en elle, tout comme une enfant dans les mains de son père. Dieu alors lui convertit son petit cœur en une grande sainte.

Et elle dit :
« Toute ma vie le bon Dieu s'est plu à m'entourer d'amour … Il en avait mis aussi dans mon petit cœur, le créant aimant et sensible » (Ms A 4v) La conversion dans son sens global est une réponse libre à l'appel de Dieu.

Comment Dieu a appelé Thérèse ? Et comment Thérèse lui a répondu ?
Dans notre rencontre aujourd’hui, nous allons alors essayer ensemble de voir de près comment s’est passée la conversion du cœur de la Petite Thérèse. Ou plutôt comment Dieu a convertit le cœur de Thérèse. De quelle conversion s’agit –il chez elle ?
Donc il y a eu un appel de part de Dieu et une réponse de la part de Thérèse. Comment Thérèse répondit-elle ?!
La réponse de Thérèse vient par l’abandon extrême à la volonté de son Dieu (rien que ça et tout simplement). Et elle le dit et le répète à plusieurs fois dans ses manuscrits:

« La perfection consiste à faire sa volonté, à être ce qu'Il veut que nous soyons... » (Ms A 2r)»

«Mon Dieu, "je choisis tout". Je ne veux pas être une sainte à moitié, cela ne me fait pas peur de souffrir pour vous, je ne crains qu'une chose c'est de garder ma volonté, prenez-la, car "Je choisis tout" ce que vous voulez!... (Ms A 10v)


« Mon âme était plongée dans l'amertume, mais aussi dans la paix, car je ne cherchais que la volonté du Bon Dieu » (Ms A 55v)

« Il n'a pas permis aux créatures de faire ce qu'elles voulaient, mais sa volonté à Lui.. ». (Ms A 64r)

« Je voulais faire la volonté du Bon Dieu et retourner dans le monde plutôt que rester au Carmel en faisant la mienne » (Ms A 76v)

« Je me suis offerte à Jésus afin qu'Il accomplisse parfaitement en moi sa volonté sans que jamais les créatures y mettent obstacle... » (Ms A 76v)

Mettre sa volonté dans les mains de Dieu.

Donc on comprend que l’unique chemin qui a conduit Thérèse dans les bras de Dieu était l’abandon de soi. Thérèse n’avait pas d'autre désir que de se réfugier dans les bras de Dieu, d'être caressée par Lui, de se laisser inonder de l'océan de Sa miséricorde. Et on comprend aussi que cet abandon est le geste ultime d’une confiance totale et authentique que la petite Thérèse a mis en son Bon-Dieu, elle a renoncé intégralement à sa propre volonté et donc, elle s’est soumise d’une manière absolue à la volonté du Père.

Et une fois cet « appel » (de Dieu) et cette « volonté confiante » (de Thérèse) se sont « rencontrés » il s’est formé comme un lien, ou disons un canal de liaison ; un « link » (comme le cordon ombilical qui conduit la nourriture au bébé des entrailles de sa mère) qui a conduit la « voix de Dieu » (ses enseignements, ses commandements, son amour) au petit cœur de Thérèse, et cet enseignement, cet expérience de cœur à cœur donnera des ailes de sainteté à Thérèse. Pour Thérèse, le secret de son bonheur consistait précisément à se laisser conduire par le Seigneur sur la voie du changement. Dieu changea alors le cœur de Thérèse. La conversion de Thérèse est une conversion « de changement ».


Changement en quoi ? De quelle conversion s'agit-il alors? Comment Dieu a changé Thérèse ?

Quand on s’abandonne à Dieu en cœur et esprit à l’exemple de Thérèse, que nous donne Dieu en retour ? Il l’a dit clairement sur la langue du prophète Ezéchiel (Ezé 36 :26):

« Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j'ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair » (Ezé 36 :26)

« un cœur nouveau… un cœur de chair » en d’autre termes un cœur aimable et charitable qui aime identiquement à l’amour et la charité de Dieu. Thérèse elle-même l’affirme aussi :

«Dieu intervient dans ma vie afin de m’amener plus loin sur le chemin de l’amour véritable»

Et elle appelle alors sa conversion: la « conversion de charité » la conversion de l’amour.

Ainsi l’initiative de Thérèse en la recherche de Dieu dans sa vie et sa réponse libre à son appel attire Dieu à elle et incite Dieu à la rencontrer et la toucher. Thérèse par sa soumission a séduit Dieu à la trouver et à l’adopter. Elle dit :

« Et si parfois tu sembles te cacher, c'est toi qui viens m'aider à te chercher. »(Poésie PN 36/2)

Et voilà que Dieu intervient.
Dieu œuvre dans le cœur de Thérèse. Tout comme un laboureur (le cultivateur الفلاح) qui cherche la bonne terre la plus fertile, la trouve, la choisit et la cultive. Il la sculpte. Il l’enseigne et la guide. Il transforme Thérèse à lui être semblable. L’amour rend semblable (Jean de la Croix). Car celui qui se met à l’école du Seigneur, ressemblera à son maître. Jésus nous dit dans l’Evangile de St. Mathieu : "Mettez-vous à mon école car je suis doux et humble de cœur." (Mt 11, 29).

Et Thérèse le témoigne :
«Depuis que j'en ai l'expérience, l'amour est si puissant en œuvres qu'il sait tirer profit de tout, du bien et du mal qu'il trouve en moi, et transformer mon âme en soi.»(Ms A 83r)

Comment Dieu la t-il transformait et la convertit?

Comme si on voit Thérèse ne faisant rien, Dieu, Lui agissait tout à travers elle. Tout en Thérèse lui venait de Dieu. Dieu dirigeait ses pensées, ses sentiments, ses actes, ses prières, ses écrits, Dieu faisait tout. Et pour Thérèse Dieu, Lui, était son tout. Il lui était le père, l’époux, le maître, le directeur, l’ami, le miséricordieux…
Voyons comment….

1) Comment Dieu le Père convertit le cœur de sa fille Thérèse ?
Thérèse a eu la grâce, étant enfant, d'avoir dans sa vie une image de père un peu exceptionnelle (affectivement parlant). On comprend aisément qu'il lui ait été alors possible de projeter sur son Dieu quelque chose de la tendresse dont elle avait été l'objet de la part de monsieur Martin. Thérèse était tellement attachée à son père terrestre. Etant enfant, elle avait secours à ses consolations, ses caresses, sa voix et sa tendresse. Et de cette même façon, après la mort de son père terrestre, elle s’est attachée à son père divin. « je fus vraiment orpheline, n'ayant plus de Père sur la terre mais pouvant regarder le Ciel avec confiance et dire en toute vérité : «Notre Père qui êtes aux Cieux.»(Ms A 75v)

Thérèse se voyait alors comme une enfant de Dieu, sa petite fille. La confiance, particulière qu’elle avait en Dieu valait celle qu’un enfant y mettait en ses parents. Pour Thérèse, Dieu devient le plus tendre des pères, elle l’appelle son « Papa Bon Dieu »

Et comme une fille jalouse pour son père elle ne tolérerait que quelqu'un d'autre n'aimât Dieu son père plus qu'elle :

« Je voudrais L'aimer, L'aimer plus qu'Il n'a jamais été aimé ! » ( LT 74 )

Et ce Dieu-père, doux et tendre, doué même d’un cœur plus que maternel, prit Thérèse en sa protection, Lui fait sentir par sa grâce qu’elle est protégée par Lui, que tout comme son père terrestre le jour où elle commettait des erreurs il la pardonnait et elle était confiante de son pardon, avec son père divin aussi Thérèse était confiante qu’Il allait lui ouvrir les bras et la recevait malgré ses erreurs, ses péchés et sa faiblesse, elle dit:

«Oui je le sens, quand même j'aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j'irais le cœur brisé de repentir me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l'enfant prodigue qui revient à Lui. » (Ms C, 36v).

Et comme un père qui éduque sa fille à devenir mature et mûre, Dieu intervient dans la nuit de Noël 1886, Thérèse n’avait que 13 ans environ, mais elle était restée enfant dépressive et pour des riens, ses larmes coulaient à flots. Dieu-père opère en elle un retournement profond :

«En cette nuit, où Jésus se fit faible et souffrant pour mon amour, il me rendit forte et courageuse »(Ms A 44v), écrit-elle.

Ainsi guéri par cette faiblesse, Dieu sème en elle le désir du savoir et s’en charge à son éducation spirituelle et surtout à son développement intellectuel.

« Dégagé de ses scrupules, de sa sensibilité excessive, mon esprit se développa. J'avais toujours aimé le grand, le beau, mais à cette époque je fus prise d'un désir extrême de savoir »(Ms A 46v) Parfois elle s’endormait lors des prières et des oraisons, mais sans jamais avoir peur que son Dieu-Père va être furieux contre elle, Thérèse dit :

"Je devais me désoler de dormir pendant mes oraisons et mes actions de grâce ; eh bien, je ne me désole pas… Je pense que les petits enfants plaisent autant à leurs parents lorsqu’ils dorment que lorsqu’ils sont éveillés.. » (Ms A, 75v)

En 1887, à 14 ans elle reçoit la grâce d’éveil à la dimension apostolique en regardant l’image du Crucifié en la Cathédrale St. Pierre, alors elle voulu être missionnaire, évêque et même martyre. La même année, apparait son engagement sans réserve dans le sauvetage de l’assassin Pranzini (son premier enfant spirituel), Thérèse alors reçoit alors la grâce du salut des âmes. Et ainsi petit à petit, Dieu le père éduquait sa petite Thérèse.

‘…parce que j'étais petite et faible il s'abaissait vers moi, il m'instruisait en secret des choses de son amour.. »(Ms A 49r)

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