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Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face

Et Dieu convertit le cœur de Thérèse de l’Enfant Jésus (2)
Ecrit par P. Jean Abdo OCD

2) Comment Dieu l’ami, le bien-aimé, l’époux convertit le cœur de son épouse Thérèse ?
Les trois personnes de la Sainte Trinité ont œuvré dans le cœur de Thérèse. Dieu le père lui était père et protecteur. Dieu le fils lui était l’ami et l’époux, Dieu l’Esprit lui était instructeur et directeur.

« Ah ! tu le sais, Divin Jésus, je t’aime
L’Esprit d’Amour m’embrase de son feu
C’est en t’aimant que j’attire le Père
Mon faible cœur le garde sans retour.
O Trinité ! Vous êtes Prisonnière
De mon Amour !» » (PN 17/2).

Ainsi Dieu le fils Jésus tenait une grande place dans la vie de Thérèse : Jésus son « amour ». Encore enfant, et depuis le jour de sa première communion, (le 8 mai 1884), elle noue avec Lui une amitié qui durera jusqu’à sa mort, elle écrit :

«Depuis longtemps, Jésus et la pauvre petite Thérèse s'étaient regardés et s'étaient compris... » (Ms A, 35r)

Comme les histoires d’amour qu’on expérience, on se regarde, on se comprend, on tombe amoureux. Thérèse a regardé Jésus, elle l’a comprit et voilà qu’elle tombe amoureuse de Lui. Elle Lui parle, Lui invente des poèmes d’amour. Elle voulait faire tout pour Lui. Lui présenter des fleurs. Deux ans plus tard, dans ses écrits, elle s'adresse directement à Lui, elle le tutoie et exprime ses sentiments clairement : et lui dit:

mon unique ami, (et elle ajoute)(Ms A 40v)
mon bien-aimé (et encore)(Ms A 45v)
mon amour (amoureuse elle Lui dit)(Ms B 2v)
ma vie, (Ms B 2v) mon aigle adoré(Ms B 5v)
« je t'aime»(Ms B 4v).
Et l’appelle : son époux, son fiancé, son unique amour.
La seule différence entre nous et Thérèse (nous regardons comme Thérèse et nous aimons comme Thérèse) c’est que Thérèse a su se laisser regarder par Jésus, elle a su se laisser aimer par Dieu.

Jésus est alors l’artiste de son âme, et à travers Lui elle connait le Bon Dieu.

« Nul ne connaît le Fils sinon le Père et nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler »(Mathieu 11 :27)

Thérèse a force d’aimer son ami, son époux, (comme chaque personne amoureuse, elle a voulu, lui plaire, être toujours en sa présence, se fondre en Lui.

« Ce jour-là, ce n’était plus un regard mais une fusion, ils n’étaient plus deux, Thérèse avait disparu comme la goutte d’eau qui se perd au sein de l’océan. Jésus restait seul, il était le maître, le Roi »(Ms A 35r)

Elle plonge alors dans l'Évangile, s'inspire de la liturgie, lit, écoute, réfléchit, elle pria beaucoup.

Elle voulait ressembler à son bien-aimé:

« Quand Jésus a regardé une âme, aussitôt il lui donne sa divine ressemblance, mais il faut que cette âme ne cesse de fixer sur Lui seul ses regards. » (LT 134)

Pour Thérèse, le regard de Jésus est efficace, il fait ressembler à Jésus Lui-même.

Et à l’image de son époux Jésus qui s’est donné Lui-même pour dire son amour à l'humanité. Elle veut faire de même. Oui, quand on est amoureux on le fait. Amour oblige !

Elle s’écrit :
« Mourir d’Amour, c’est un bien doux martyre
Et c’est celui que je voudrais souffrir.
Flamme d’Amour, consume-moi sans trêve
Vie d’un instant, ton fardeau m’es bien lourd !
Divin Jésus, réalise mon rêve :
Mourir d’Amour !…»
(Poésie : Vivre d’Amour PN17/14).
Sainte Thérèse le 9 juin 1895, en la fête de la Sainte Trinité, écrit :
« J’ai reçu la grâce de comprendre plus que jamais combien Jésus désire être aimé »(Ms A 84r)
Aimer Jésus c’est « souffrir pour lui ». Et c’est en contemplant cet Amour miséricordieux méconnu, rejeté, que Thérèse concevra le désir de s’offrir totalement à lui :

« Ô mon Dieu ! Votre Amour méprisé va-t-il rester en votre cœur ? Il me semble que si vous trouviez des âmes s’offrant en victimes d’holocaustes à votre Amour ; vous les consumeriez rapidement, il me semble que vous seriez heureux de ne pas comprimer les flots de tendresse qui sont renfermés en vous... Ô mon Jésus ! que ce soit moi cette heureuse victime, consumez votre holocauste par le feu de votre Divin Amour !(Ms A 84r)

Devant cette âme aussi confiante, amoureuse, Jésus la pris en sa charge et s’y met à la transformer en une épouse digne de lui. Pour supporter les difficultés de la vie au couvent, la communauté et surtout l’obéissance, Jésus lui apprend à être docile aux ordres. « Jésus m'a fait sentir qu'en obéissant simplement je lui serais agréable »(Ms A 2r)

Pour accepter les autres et la différence et la diversité entre les êtres humains, entre ses sœurs moniales du couvent, Jésus lui instruit que toute personne est belle devant ses yeux, tous les gens sont égaux devant le regard de notre Seigneur.

« Jésus a daigné m'instruire de ce mystère. Il a mis devant mes yeux le livre de la nature et j'ai compris que toutes les fleurs qu'Il a créées sont belles» (Ms A 2v)

Et même Thérèse a appris de son Bien-aimé et pour son Bien-aimé à accepter ses propres faiblesses, toute sa vie est marquée par cette acceptation d’elle-même, de son impuissance radicale, de ses imperfections, de sa petitesse, mais sans jamais désespérer de Dieu. Thérèse s’en remet à Jésus dans une totale et absolue confiance.

« Jésus veillait sur sa petite fiancée, Il a voulu que tout tournât à son bien, même ses défauts qui, réprimés de bonne heure, lui ont servi à grandir dans la perfection » (Ms A 8v)

Et pour gagner le Ciel, il faut passer par la nuit obscure, par la purification et le sentiment d’abandon. Thérèse aux derniers jours de sa vie sur terre, passa dans ce tunnel sombre et du combattre ce sentiment qu’elle est délaissée par son Epoux et qu’elle a perdu toute foie. Ainsi son Bien-Aimé lui fait goûter au même tourment que Lui a vécu dans le jardin des olives à la veille de sa crucifixion

« Il permit que mon âme fut envahie par les plus épaisses ténèbres et que la pensée du Ciel si douce pour moi ne soit plus qu’un sujet de combat et de tourment » (Ms C 5v)

Et à la fin de sa vie, lorsqu'on demandera à Thérèse qu'est-ce qu'elle dit à Jésus quand elle prie, elle répondra tout simplement : « Je ne lui dis rien, je l'aime ! » (CSG, p. 193) (Conseil et souvenir)

Comme ces époux qui ont traversé ensemble des joies et des épreuves et qui ont duré dans un amour toujours plus fort ; Jésus et Thérèse se comprennent sans paroles : l'amour suffit. Celui qui aime vraiment vit en quelque sorte l’existence de l’aimé comme la sienne. Thérèse assumait même ses ténèbres, ses souffrances, elle les partageait et cherchait par tous les moyens à les illuminer par la lumière de son amour pour son époux, et Jésus cherchait à arracher Thérèse à sa détresse et à lui éviter tout mal. N’est-ce pas ce qui s’est accompli aussi entre le Christ et l’humanité dans le Mystère de la Rédemption ?

Et Thérèse a illustré de cela dans " l’échange " qui s’accomplit entre l’assassin Pranzini et le Christ, échange que la sainte formule ainsi :

« C’était un véritable échange d’amour ; aux âmes je donnais le sang de Jésus, à Jésus j’offrais ces mêmes âmes rafraîchies par sa rosée divine »(Ms A 46v).

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